C'est son côté bon samaritain qui perdit Bernard menez en ce sombre jour de Novembre 1983. Aider son prochain à accomplir ses rêves de gloire partait d'une bonne intention, mais quand cela se résume à aider son pôte Jean Lefebvre à enregistrer un disque aussi mythique que "Aimons nous les uns les autres", cela s'appelle un acte de bravoure. Du courage, il en fallait. Et c'est ronds comme des queues de pelles, après deux verres de schnaps caramel que les deux compères s'enfermèrent dans ce qui servait de cuisine-salle de bain pour s'armer de crayon et de patience, tentant vainement d'écrire d'une main tremblotante ce qui serait, ils l'espéraient, le tube planétaire de JeanJean comme il se plaisait à l'appeller. Bernard Menez aime le doux crissement de son casque de mixage sur sa toison gominée. Balayer d'un revers de manche, sa mèche protubérante. Donne-moi tout JeanJean, on le tient notre hit. Sur ce beat binaire et entêtant, digne des plus grand morceaux de rock des dernières décennies, c'est dans un déchirement de décibels que la voix de JeanJean se sublime. Tapant de son mocassin ocre et élimé sur la beige moquette de la pièce, Bernard Menez aime à s'imprègner de ces mélodies, il pane, il mixe, il trebbleise, il middleise.
C'est un flop.
S'en suivent démarchages, et rejets honteux, ce disques est une merde, les maisons de disque n'ont jamais été aussi unanimes. Ornant désormais les étagères poussièreuses, en compagnie des autres enregistrements qui ne perceront jamais les charts anglaises, Bernard Menez avait pourtant accompli un travail de titan sur ce qui aurait dû être son œuvre. Il ne serait paut être pas reconnu dans le milieu musical, mais Bernard Menez n'en avait cure, il prendrait plaisir à aider celui qu'il pensait être la future star française, François Valery, il s'appellait, et lui il les ferait vibrer.
C'est un flop.
S'en suivent démarchages, et rejets honteux, ce disques est une merde, les maisons de disque n'ont jamais été aussi unanimes. Ornant désormais les étagères poussièreuses, en compagnie des autres enregistrements qui ne perceront jamais les charts anglaises, Bernard Menez avait pourtant accompli un travail de titan sur ce qui aurait dû être son œuvre. Il ne serait paut être pas reconnu dans le milieu musical, mais Bernard Menez n'en avait cure, il prendrait plaisir à aider celui qu'il pensait être la future star française, François Valery, il s'appellait, et lui il les ferait vibrer.