"Monsieur le ministre de la culture a donné le jour de fête pour aller danser, aujourd'hui c'est la fête de la musique, toute la France se met à chanter."
En cette veille de dimanche, Bernard Menez a décidé de vous faire part de ses goûts musicaux, goùts d'une qualité rare, puisque Bernard Menez est un peu à la musique française, ce qu'est Chuck Norris aux farce sur internet, un mélange mielleux et écœurant de choses plus ou moins bonnes.
Et comme c'est depuis peu le printemps, et que Bernard Menez et le printemps est une grande histoire à base de jupettes fleuries et de parcs botaniques, il a choisi pour vous un slow des plus langoureux qui vous permettra de serrer contre vous toute partenaire féminine consentante (ou porte manteaux pour les plus timides d'entre vous).
Cette chanson, puisque vous l'attendez tant, c'est : Un sexe grand comme le ciel d'Antoine Tomé. Bernard menez n'est pas du genre à faire les choses à moitié, il vous propose donc de l'écouter ci-dessous, et comme dans tous clubs de karaokés moites et sordides, les paroles suivront ci-après, baissez les stores, tamisez les lumières, c'est parti.
Cet homme est amoureux de toi
Il voudrait te prendre dans ses bras
Il voudrait te couvrir de diamants, de lumière
Il voudrait te donner la vie
Mais pour ça l'homme est trop petit
Il lui faudrait avoir un autre sexe grand comme le ciel.
Mais il n'a qu'un sexe de brume
Sa baguette magique n'est qu'un jouet
Un nuage d'écume fragile comme un château de sable
Un amas de poussière (bis)
Cet homme est amoureux de toi
Il tremble de désir quand il te voit
Il voudrait recueillir chaque souffle
Chaque sourire de ta bouche
Il voudrait que tu sois à lui
Que tu ne rêves pas d'autres paradis
Pour ça, il lui faudrait avoir un autre sexe grand comme le ciel.
Mais il n'a qu'un sexe de brume
Sa baguette magique n'est qu'un jouet
Un nuage d'écume fragile comme un château de sable
Un amas de poussière (bis)
Cet homme est amoureux de toi
Il rêve de faire des enfants avec toi
Des enfants lumineux, des géants
Qui peupleraient le monde
Des enfants beaux comme des soleils vivants
Des miracles venus des premiers amours
Mais pour ça il lui faudrait avoir un autre sexe grand comme le ciel.
Mais il n'a qu'un sexe de brume
Sa baguette magique n'est qu'un jouet
Un nuage d'écume fragile comme un château de sable
Un amas de poussière (ad libitum)
Voilà, vous pouvez réouvrir les yeux, Bernard Menez vous avait prévenu, il n'est pas responsable de la larme qui roule le long de votre joue rouge, ni de l'auréole luisante sur votre chemise rayée. Bernard Menez espère que vous avez apprécié cette chanson à sa juste valeur.
Et pour la petite anecdote, Antoine Tomé n'est pas seulement l'interprète de ce génial et émouvant titre, c'est aussi Jean Paul LePrioux, l'un des deux compagnons des enfants du phare, groupe à vocation écologique, qui font leur possible pour redonner le sourire aux éléphants entre autre.
Car Bernard Menez c'est aussi la culture à portée de main, même si vous n'avez pas tout écouté ou tout lu, Bernard Menez n'en a cure, il sera toujours le fournisseur officiel de bon son à mettre dans les oreilles.
Bernard Menez s'en va, Bernard Menez revient, il repart encore avant de refaire apparition, on se croirait dans un mauvais film pornographique de Gérard Kikoïne. Alors ainsi, c'est l'hiver, ainsi il pleut et l'on a qu'une seule envie, celle de rester cloîtré devant son âtre en attendant des jours meilleurs.
Il en faut peu pour obliger Bernard Menez à se pelotonner au fond de son fauteuil usé par les ans. Marron et gris, il se marie à merveille avec son intérieur. Auréolé de quelques tâches aux goûts divers et variés, orné d'un majestueux repose-tête plastifié afin d'éviter toute trace de gras/gomina/pellicules de cheveux vieillis par la vie. Alors Bernard Menez se pose dans son peignoir mauve et lit. Expliquant son absence par un ordinateur bien trop loin du souffle chaud, devant sortir ses doigts engourdis pour tapoter quelques bêtises de-ci et même de-là. Bernard Menez a quand même pris le temps de céder à la mode, pour une fois, s'attardent à dire les mauvaises langues, en effet il s'est créé un compte FaceBook, le livre avec des visages dedans et beaucoup de trucs et de machins pour pas grand chose. Ca lui rappelle surtout les concours de qui a la plus grosse, liste d'amis.
Alors des gens l'ajoutent pour être copains avec lui, des hommes, trop, et des filles, trop peu. Bernard Menez aime à tester son pouvoir de séduction en laissant sur les murs des messages plein de sous-entendus et de chairs roses. Et ça marche, enfin, ça marche quand il parle de fuego. Les filles, il les attend, fréquentant groupes tendancieux, exposant sa liste de films dont il est particulièrement friand, en espérant croiser celle qui le complimentera et lui offrira son corps, ou un numéro de tatoo, en guise de césar d'honneur pour l'ensemble de sa molle carrière. Bernard Menez est aux abois. Elles l'ignorent peut être, mais Bernard Menez n'en a cure, au risque d'usurper d'autres identités, il parviendra à pénétrer, lui aussi, l'intimité de Laure Manaudou, tout du moins sa liste d'amis.
Sonnez hautbois, résonnez musettes, Bernard Menez reprend du service. Plus virulent, plus indécent que jamais, plus incandescent, plus condescendant. Faire face aux hordes de cons, les vrais, ceux qui croient bon d'envahir un espace qui ne m'est plus aussi familier qu'auparavant (mais l'a t-il vraiment été). Affronter les cons de tecteutoniqueurs, les racontages de vie divers, les passions inintéressantes, les groupes bêtes à manger du foin qui n'ont de seules vocations qu'engendrer de nouveaux billets qui serviront à créer de nouveaux groupes bêtes à manger la paille de leurs bottes, alors qu'au lieu de ça ils pourraient s'acheter de la drogue, de l'alcool et ravager leurs chambres d' hôtel.
Bernard Menez renaît de ses cendres éparses, disséminées aux quatres coins des vents de la célébrité pour une mission, une seule, qui lui a été confiée par des voix divines, acheter du pain. Ouais parce que s'il y a bien quelque chose que Bernard Menez aime faire le matin, c'est se faire des tartines de Super Poulain, cette délicieuse pâte à tartiner onctueuse et savoureuse, inconnue des masses.
Alors Bernard Menez va sortir, oui il va sortir, vous pourrez le croiser ce matin dans la belle région de Villacoublay, rue Clémenceau, affublé de son chapeau gris et gras, de son imperméable trop court et de ses bottines en véritable daim bleu (blue suede shoes you know ?). Et alors Bernard Menez traversera hors des passages piéton, Bernard Menez bousculera les enfants et les personnes agées, Bernard Menez laissera les étrons canins aux autres, ceux qui travaillent, qui vivent, Bernard Menez en profitera pour se coller aux filles et sentir ce parfum fugace de cheveux fraichement lavés et de parfum fraichement aspergé, en essayant de deviner pour qui, pourquoi, toutes ces attentions sont destinées. D'un pas décidé, Bernard Menez ira chercher son pain, non sans avoir jeté clins d'œil et sous-entendus houleux à sa boulangère préférée.
Quiconque croisera Bernard Menez ce matin aura droit à son regard noir. Aujourd'hui c'est lundi, et il n'y a plus de pain. Mais Bernard Menez n'en a cure et il crie.
Bernard Menez, dans la place, casquette Monsieur Bricolage vissée sur le crâne, blouson en vraie imitation cuir, baskets blanches à scratchs, c'est un Bernard Menez nouveau qui attaque cette rentrée de plein front. Un Bernard Menez habile et qui n'a pas les boules de partager sa passion avec son pote DJ Cool. (Mellowman - La voix du Mellow - 1994).
Oui, c'est décidé cette année, Bernard Menez sera top tendance, il fera la une de Voici, Gala, Closer et même Détective s'il le faut, pour ce dernier il suffit juste de dépecer quelque jeune pucelle à la petite cuillère pour finir en première page, et c'est peut être la solution la plus évidente en fin de compte. Mais, étant donnés ses maigres projets artistiques, il ne faut pas s'attendre à ce que les mass-media s'attardent sur son compte, c'est donc à lui de faire la différence. Son grand ami Jacque Martin a bien réussi son retour fracassant dans la presse cette semaine alors pourquoi pas lui.
Après l'échec de son CD simple avec son bro' Jean Lefebvre, Bernard Menez s'est remis en question, il lui faudra un nouveau concept, quelque chose de fort et de tendance, une sorte de beat intense et chaleureux, un flow rapide et syncopé, quelques belles pépés en maillots serrés. Ouest Coast en force. En plus il connaît déjà bien les lieux grâce à ses périples vendéens de cet été (Voir Bernard Menez contre la moule vengeuse et Bernard Menez mange des gauffres). Les remblais l'attendent, Fuego au pas et vitres ouvertes, un petit Passi ou un Alliance Etnik en boucle, quelque chose de très underground et tapageur en somme.
Vroum. Schlak. C'est en gros le bruit que vient de produire sa belle Fuego, la Brown Sugar comme il prenait plaisir à la nommer. Adieux remblais, petites pépés, coude sur la portière et frime. Bernard Menez ne s'avoue pas vaincu, c'est sans compter son fidèle vélo Marlboro, et son magnétophone, le temps d'enregistrer ses précieux morceaux sur K7 et le voilà parti arpenter les longues rues des villes les plus hype des côtes françaises. Schhhhhhh. Klong. C'est en gros le bruit que vient de produire son Marlboro Champion 1981, les années sont rudes pour une vieille bicyclette poussièreuse, et les premiers coups de pédale l'ont bien fait comprendre à Bernard Menez. Mais il n'en a cure, dépité mais plus remonté que jamais dans sa quête à la célébrité, il écrira cet automne, en lettres d'or, son nom dans les journaux, qu'importe le moyen pourvu que le peuple ait l'ivresse. On l'attend, Bernard Menez le sait.